L'énergie hydraulique, un bien commun : défendons-le !
Contre l'ouverture à la concurrence des ouvrages hydroélectriques
Notre camarade Guy Sénat (PG ouest audois) nous a demandé de communiquer sur un combat du Front de Gauche de l'Isère, contre l'ouverture à la concurrence des barrages hydroélectriques.
Nous lui laissons ci-dessous la parole.
"Dans les années 1950/60, je travaillai dans ces métiers.
Ce fut à mes yeux une belle épopée dans le cadre d'une vision incontestée et incontestable du service public à l'époque ou toutes les volontés étaient tendues sur la nécessité de "redresser la France" après la période désastreuse de la guerre de 40.
Tous ces ouvrages appartiennent à la nation. Ce sont les" usagers" qui ont payé tout cela en acquittant leurs factures. Rien ne fut pris sur les impôts. C'était avant les années 70, l’État battait encore monnaie, prêtait l'argent et se permettait de se payer modestement sur les résultats annuels. Nous étions dans un système vertueux sur le plan économique. Pas de banque ou d'actionnaires spéculateurs à rémunérer. Industrie et citoyens usaient de ce que nous considérions comme un progrès pour tous à un prix égal pour tous correspondant au prix de revient.
Par contre les lieux appartiennent aux collectivités locales qui les avaient cédés dans le cadre de concessions de longues durées. C'est cela qu'il faut renouveler aujourd’hui et qui soulève des appétits, car au prix actuel de l'électricité tous les investissements utiles en ce domaine sont rapidement amortis. Ensuite c'est tout bénef.
Courageusement l’État devrait au nom de l'intérêt général prendre cela en main. Il semblerait que cette voie n'apparait pas comme évidente à ce gouvernement.
N'oublions pas non plus que tous ces ouvrages hydrauliques servent à réguler nos usages de l'eau, notre bien commun le plus précieux. Par conséquent l'on doit sortir en priorité cet ensemble d'ouvrages du système marchand. En France nous avons une compétence reconnue dans le monde entier sur les métiers de l'hydraulique. Celle-ci est concentrée à Grenoble et Toulouse.
Nos amis du FDG de l’Isère s'en occupent sérieusement. Il est utile que nous les soutenions."
Avec la part d'hydroélectricité produite dans l'Aude, nous sommes également concernés et ce combat est aussi le nôtre.
Signons et diffusons leur pétition !